Histoire de l’art au Burkina Faso

Cette page va tenter – petit à petit – de poser quelques repères sur l’histoire de l’art récente au Burkina-Faso.
N’hésitez pas à me faire part de vos souvenirs d’événement, noms d’artistes, articles de presse, photos que je pourrais inclure.

2021
* Deuxième édition de la BISO et Biso Off. L’organisation de la Biso off est reprise par Hamed Brasonka Bra Ouattara
* Ouverture de la Galerie Kanudya de Mariam Sougué
* Andal Traoré organise l’exposition qui s’est tenu dans le cadre du Off au sein des Ateliers Maaneere

2020
* Création du Collectif Wekré – éclosion avec deux premiers événements Wekre à Ouagadougou et Yiriwa à Bobo-Dioulasso ;

2019
* Octobre, création de la BISO (Biennale internationale de la sculpture de Ouagadougou) par Christophe Person, Nyaba Ouedraogo, Siriki Ky, Estelle Onema et Florence Conan ;

* Création de la BISO Off en collaboration avec les lieux burkinabè par François Deneulin.

2018
* Ouverture de l’Espace Soarba par l’artiste Adjaratou Ouedraogo ;

2015
* Novembre, « Carrefour des arts plastiques de Ouaga : Quand un vernissage vire à l’émeute » Réflexion sur un événement par Saïdou Alcény BARRY ;
* Création de la FEFAPA/BF (Fédération de la filière des arts plastiques et appliqués du Burkina Faso) ;

2014
* février et mars, une expo de sculpture dénommée « Parlons sculpture ! » avec Boukaré Bonkoungou, Abou Sidibé, Romain Nikiéma, Issiaka Kiénou, Bertrand Coulidiati, Goudou Bambara à l’Institut français de Ouagadougou – voir l’article de Saïdou Alcény BARRY ;
* Ouverture de la Galerie et atelier Maan Neere de l’artiste Christophe Sawadogo

2013
* décembre, Expo Arts Plastiques Dans l’Arène avec Hyacinthe Ouattara à l’Institut français de Ouagadougou – voir l’article de Saïdou Alcény BARRY ;
* novembre, retour sur le « Carrefour des arts plastiques : l’art en liberté dans la rue » avec Koffi Mensah, Marto, Hyacinthe Ouattara, Fas’O scéno, Pouitba Ouédraogo et Adama Nébie – voir l’article de Saïdou Alcény BARRY ;
* novembre, retour sur l’exposition « Hors-Pistes, Le Design des petits riens » à l’Institut français de Ouagadougou – voir l’article de Saïdou Alcény BARRY ;
* avril, mai, exposition photographique « Les portraits voltaïques de Ibrahim Sory Sanlè » à l’Institut français de Ouagadougou – voir l’article de Saïdou Alcény BARRY ;
* Création de l’ass. Y’Artecre Faso par Siriki Ky. Elle est partenaire du Symposium de sculpture sur granit de Laongo ;

2012
* Décembre, « Abou Sidibé et les quarante sculptures », exposition à l’Institut français de Ouagadougou – voir l’article de Saïdou Alcény BARRY ;
* novembre, Carrefour des arts plastiques de Ouagadougou, retour sur l’exposition à la Villa Yiri Suma – voir l’article de Saïdou Alcény BARRY ;
* octobre, « Les chasseurs DOZO de Philippe Bordas » exposition photographique est à l’Institut français de Ouaga – voir l’article de Saïdou Alcény BARRY ;
* mai, « Séguéda Léopold : Un peintre naïf à Dak’art » – voir l’article de Saïdou Alcény BARRY ;

2008
* création de l’Ass. des jeunes artistes Burinabè ;

2006
* création des RIPO (Rencontres internationales de peinture de Ouagadougou) mis en place par l’APAP ;
* Ouverture de l’atelier collectif de création et d’exposition le Hangar 11 porté par Pierre Garel avec Blanche Ouédraogo et Christophe Sawadogo. Il fermera en 2020.

2005
* avril, exposition « Regards » d’Abraham Abga à l’Espace Gondwana – voir et ;
* 2005, création de l’Ass. des artistes plasticiennes du Burkina ;

2004
* novembre, Exposition photo de six artistes de la galerie Chab (Bamako-Mali) à l’Espace culturel Gambidi – voir ;
* octobre à novembre, « Résurrection » sculptures sur les arbres morts de Ouagadougou par Grégoire Sawadogo et une équipe d’artistes – voir et ;
* avril, exposition de l’artiste Adama Pacodé à l’institut français de Ouagadougou – voir ;
* création du Centre Naanego par l’Ass. APAP – voir ;
* Création de l’AIAP (Atelier international d’arts plastiques) intégré à l’Espace culturel Gambidi ;

2000
* Création de l’APAP (Ass. pour la promotion des arts plastiques) par Suzanne Ouedraogo ;
* NC Création de l’ASPAH (Ass. pour la promotion des arts plastiques du Houet) ;
* création de l’ANAPAP (Ass. nationale des artistes professionnels des arts plastiques) avec pour Président Souleymane Nikiema ;

1998
* Création de Afrique virtuelle sous la structure Léonardo-Olats pendant 5 ans avec pour le Burkina-Faso Goudou Bambara, Zoungrana Saïdou dit Beybson, Sambo Boly, Guy Compaoré, Moussa Kaboré, Claude-Marie Kabre, Takité Kambou, Marie-Blanche Ouedraogo, Suzanne Ouedraogo, Namsiguigna Samandoulougou, Adama Sawadogo, Ky Siriki, Saliou Traoré et Abou Traoré – voir leur archives ;

1995
* création du PIAMET (Parc international des Arts modernes et traditionnels) initié par Bomavé Konaté.
Il s’agit d’une résidence réunissant des artistes de tous horizons (la première édition en octobre 1995 a réuni 58 artistes d’Autriche, de Chili, de France, d’Allemagne et du Burkina Faso) qui participent, par leurs travaux, à la construction de ce musée à ciel ouvert d’œuvres d’art traditionnel et contemporain ;

1993
* Création de la Fondation Olorun par Christophe de Contenson – voir Olorun ;
* 1993 à 1998, Ouag’Art organisé par le CCF de Ouagadougou (Centre culturel français) grâce à son directeur Guy Maurette (éditions 1993 et 1994). Dès son arrivée en 1991, il fixe très clairement dans les rapports d’activités du centre ses objectifs : faire du CCF un lieu de confrontation des langages et des esthétiques, et d’aide à l’émergence des talents burkinabè.
Sont intervenus Henri-Georges Vidal (Sculpture), As M’Bengue (peinture), François Kiéné (Design), Blaise Patrix
voir Ouag’Art ;

1990
* Création de l’Ass. Sini-Landa par l’artiste Bomavé Konaté ;

1989
* Création du Symposium de sculpture sur granit de Loango par Siriki Ky.
A l’origine, il s’agissait de réunir des artistes de tous les continents afin qu’ils puissent, sur le granit, confronter leurs techniques artistiques de sculpture ainsi que leurs démarches, et ce dans l’esprit d’une résidence d’artistes avec ce qu’elle a de plus bénéfique pour les participants. Le succès de cette initiative fut tel que dès la deuxième édition, un village artistique fut construit. Appelé Yambfaa, ce village devait permettre d’héberger les artistes à proximité des affleurements offerts par le site. Voir article : infosculturedufaso ;
* Exposition « Magiciens de la terre » au Centre Pompidou et à la Grande halle de la Villette, du 18 mai au 14 août 1989 ;

1986
* réflexion pour la création de l’Institut des Peuples Noirs qui ne vit malheureusement pas le jour ;

1985
* Création de l’Académie populaire des Arts avec l’aide de la Coopération cubaine ;
* Création de l’INAFAC (Institut national de formation artistique) équivalant à Académie populaire des arts ;
* Création du BBDA (Bureau Burkinabè des droits d’auteurs) ;

1983
* 2 octobre, Le Discours d’Orientation Politique (DOP) du Comité National de la Révolution (CNR) a permis à Thomas Sankara de définir le triple caractère de la Révolution Démocratique Populaire : nationale, révolutionnaire et populaire.
Le DOP prenait place dans un véritable projet de société élaboré par les nouveaux militaires au pouvoir et assignait les citoyens à participer à l’élaboration de cette nouvelle société. Si ce discours restait évasif sur les conditions qu’il allait réunir pour encourager les artistes, soit la mise en place « des conditions propices à l’éclosion d’une culture nouvelle », il était en revanche très précis sur la marche à suivre : les écrivains sont invités à « mettre leur plume au service de la Révolution », les musiciens « à chanter le passé glorieux [du] Peuple », mais aussi « son avenir radieux et prometteur » et de manière générale tout artiste doit « savoir décrire la réalité » (Thomas Sankara cité dans Otayek 1996 : 82-83).
Ainsi les artistes sont à l’avant-garde de la lutte du peuple burkinabè pour l’édification de la nouvelle société imaginée par le régime révolutionnaire. Ils sont alors encouragés à s’inspirer du patrimoine national pour créer afin de conscientiser et d’éduquer le peuple, une tâche qui leur est dévolue et qui également développée lors du Séminaire National sur la Culture qui s’est tenu du 22 au 28 avril 1984 à Matourkou dont le thème était « Voies et moyens pour la promotion d’une culture nationale » ;

1983
* création des SNC (Semaines nationales de la Culture) avec une rotation dans les différentes régions du Burkina-Faso ;

1967
* création du CNAA (Centre national d’artisanat d’art).
A l’origine, il est une initiative d’un groupe de jeunes bronziers alors installés au bord du barrage de Ouagadougou dans le quartier de Niongsin, quartier développé à partir de l’arrivée des bronziers au Burkina Faso à la fin du 19ème siècle. Ce centre fut créé en 1967 sous l’impulsion de la Coopération Française comme cadre de formation de perfectionnement et de promotion professionnelle des artistes et artisans ;

1966
* CALAHV (cercle d’activités littéraires et artistiques de Haute-Volta). Cette dernière jouera un rôle considérable dans la promotion et la recherche artistique en Haute-Volta en organisant des émissions culturelles à la radio, des conférences publiques, des manifestations culturelles avec des tournées à l’extérieur du pays ainsi que de grands concours littéraires et artistiques ;

1963
* ACVA (Ass. voltaïque pour la culture africaine) organise des conférences publiques et publie à partir de 1965 la revue Voies d’Afrique ;

1962
* Création du Musée national du Burkina, alors Haute-Volta.
El Hadj Toumani TRIANDE en fut le premier responsable.  Après mainte instabilité institutionnelle, le Musée national est devenu un Etablissement public de l’Etat à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT) doté d’un conseil d’administration depuis le 20 mars 2002 avec de nouvelles missions et relève du Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme ;